Στο βιβλίο του Richard Dawkins για
τα βιβλία που άλλαξαν τη ζωή του, ένα από τα πέντε είναι του Evelyn Waugh, για τον οποίον λέει:
The great mystery is how so profoundly sensitive a writer of beautiful English could have been such an apparently shallow, even unpleasant, man: a jingoistic snob who not only converted to Catholicism but—worse—took it seriously. Maybe it was all a pose.
Και θυμήθηκα ότι καταδικαστικότατος ήταν και ο Παπατάκης (βλ. μερικά ποστ πιο πάνω) για τον άνθρωπο αυτόν:
[Ο νεαρός Νικηφόρος βρίσκεται στην Αβυσσηνία, την εποχή της ιταλικής κατοχής, και δουλεύει μπάρμαν, μετά το κάψιμο του ξενοδοχείου του πατέρα του] Les circonstances firent que parmi la clientèle, et sans que personne se doutât du célèbre écrivain qu’il deviendrait plus tard, se trouvât un certain Evelyn Waugh, journaliste anglais, l’un des plus haineux anti-Abyssins, et plus généralement l’un des individus les plus racistes (et son ostensible sélectivité, sa distribution des prix d’excellence à tels ou tels pays d’Afrique plutôt qu’à tels autres, ne faisaient que le confirmer) que les îles grand-bretonnes, voire que l’Europe ou même les Blancs dans leur ensemble aient jamais enfantés (« Dire qu’à un ou deux mois près, je me serais courbé, main tendue, dans l’expectative d’un pourliche, devant cet enfoiré ! ») Sur la base de son expérience, il commit un ouvrage qu’il intitula
Abyssinia ! Il est rare qu’encre et fiel, Watermann et mauvaise foi, Remington et suffisance s’harmonisent aussi élégamment ! Ne voilà-t-il pas que dans le compte rendu qu’il fait d’une interview que lui avait accordée Graziani à quelque temps de son entrée triomphale dans Addis, il se livre à son égard à un dithyrambe échevelé, jusqu’à lui reconnaître les qualités insignes d’un amiral anglais : l’humour, le sens pratique, la franche camaraderie, le raffinement du propos : « Bienvenue au club des officiers de la Navy, maréchal ! Rares sont ceux qui y sont admis ! » Mais pouvait-il, vu son égotisme d’insulaire, son nombrilisme croûteux, sa superbe d’isolé, appuyer son argumentation sur d’autres critères que ceux-là ? Sur la foi d’évidentes menteries, on est rassuré d’apprendre que le maréchal italien en question avait juré, parole d’officier, n’avoir jamais ordonné le bombardement du pays par gaz toxique, et que, s’il y en avait eu, c’était pour « stériliser » les maquis, les nettoyer des petites bestioles avant que ses colonnes blindées ne les traversent. (…)