Πορτρέτο των εκτελεστών από την
Le Monde. Απομονώνω κάποια σημεία σχετικά με τις διαδικασίες ριζοσπαστικοποίησης και τη νοοτροπία:
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A la mosquée, il rencontre le futur chef de la filière irakienne, Farid Benyettou. A peine plus âgé que lui, le jeune homme se vante d’une connaissance approfondie de l’islam et joue les prédicateurs à la sortie de la prière. Avec lui, les jeunes gens suivent des cours de religion, à leur domicile et dans un foyer du quartier. Certains s’y rendent presque tous les jours et coupent, peu à peu, les ponts avec leurs familles. Leur mode de vie change radicalement. Ils arrêtent de fumer, cessent les trafics, visionnent des vidéos sur le djihad. Les images de l’intervention américaine et britannique, en mars 2003, en Irak, les fascinent. « C’est tout ce que j’ai vu à la télé, les tortures de la prison d’Abou Ghraib, tout ça, qui m’a motivé », raconte, lors du procès de 2008, l’un des proches de Chérif Kouachi.
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Dans cette affaire, les policiers confirment cependant « l’ancrage radical » de Chérif Kouachi grâce aux perquisitions menées à son domicile de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Au milieu d’images pornographiques, voisinent des ouvrages tels que « Déviances et incohérences chez les prêcheurs de la décadence », un livre qui dénonce l’existence d’un islam démocratique. Les policiers ont aussi mis la main sur « Les savants du Sultan, Paroles de nos prédécesseurs » qui stigmatise les compromis des religieux avec le pouvoir et sur d’autres écrits justifiant le djihad et le martyre et rendant obligatoire le « djihad défensif ».
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« Nous allons revenir et tuer plusieurs d’entre vous. Vous ne vivrez pas en paix tant que la Tunisie n’appliquera pas la loi islamique »
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Vingt quatre heures après l’irruption sanglante des frères Kouachi dans les locaux de Charlie Hebdo, la DGSI s’interrogeait, jeudi, sur les liens pouvant exister entre tous ces hommes – Kouachi, en France, Benghalem en Syrie et Al-Hakim en Tunisie. Depuis le début de la crise syrienne, les services de renseignement craignaient que les jeunes recrues djihadistes formées sur le sol syrien organisent des attentats terroristes sur le sol français. Finalement, l’attaque spectaculaire tant redoutée n’est pas venue de ces novices mais de l’ancienne garde déjà passée en Irak que l’on croyait, à tort, assagie.